Après un début d’année 2014 caractérisé par un regain d’optimisme et un troisième trimestre synonyme de retour à la réalité, il semble que l’heure soit à la méfiance pour les entreprises. En effet, si, une fois n’est pas coutume, la consommation des ménages a «soutenu» la croissance au deuxième trimestre (ou du moins elle a empêché son repli), cette dernière reste, elle, bien absente, et les entreprises ont compris que ce phénomène était structurel et non pas conjoncturel.
Conséquence : le climat des affaires s’est fortement dégradé au cours des derniers mois dans tous les secteurs, les entreprises ne croyant plus en un miraculeux retour de la croissance, et la rentrée (pourtant annoncée comme pleine de promesses par le gouvernement) n’y a rien changé.
Cette situation se traduit dans le baromètre de septembre par un retour de la proportion des résultats en ligne avec les prévisions à son niveau de fin 2013. Alors que près de deux tiers des entreprises sondées atteignaient leur résultat prévisionnel en mai, elles ne sont «plus» que la moitié en septembre, cédant la place à une part plus importante de déceptions : un tiers publient aujourd’hui des résultats bien en dessous de leur prévisionnel, contre un quart il y a six mois. Une note positive toutefois : les bonnes surprises sont plus nombreuses et ont retrouvé leur niveau le plus élevé des deux dernières années, même si elles restent minoritaires. C’est la preuve qu’il est possible, même dans un environnement de stagnation, de dépasser ses objectifs…
Du côté des préoccupations, pas de changement majeur. L’investissement est, comme quasi systématiquement au cours des trimestres passés, la dernière des préoccupations pour les entreprises sondées (1,1 % seulement en font leur priorité). Il faut sur ce point lutter contre une idée fausse, selon laquelle c’est l’absence d’investissement des entreprises qui ferait tomber l’économie dans le marasme. C’est selon nous une erreur de jugement : une...