Depuis 2009, les entreprises peuvent transférer la cotation de leurs titres d’Euronext vers Alternext, comme cela a été le cas de Devernois cet été. Une opération qui peut leur permettre d’attirer de nouveaux investisseurs, tout en réalisant de substantielles économies.
Alternext, terre d’accueil des déçues d’Euronext ? Depuis que cette possibilité leur a été ouverte en 2009, 36 entreprises ont transféré la cotation de leurs titres d’Euronext vers Alternext, ce qui représente 14 % des cotations sur Alternext. «Ces sociétés sont généralement des PME cotées de longue date sur Euronext, note Eric Forest, PDG d’Enternext qui accompagne les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à 1 milliard d’euros. Le choix d’un transfert sur Alternext s’explique pour diverses raisons, pouvant aller d’un besoin d’allégement des contraintes liées à la cotation, à l’envie d’attirer des investisseurs différents.»
Ayant finalisé cette opération cet été, Devernois est le dernier exemple en date. Jusqu’à présent cotés sur Euronext, les titres de cette société familiale ont été transférés sur le marché Alternext le 1er août dernier. Comme de nombreuses sociétés optant pour cette démarche, la présence sur Euronext ne s’avérait pas forcément adaptée. «Etant donné que nous recourons exclusivement à nos fonds propres et à l’emprunt bancaire pour réaliser nos investissements, nous n’avions pas besoin d’être présents sur un marché aussi liquide qu’Euronext», explique Jean-Pierre Hennebelle, directeur administratif et financier de la société (38 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015).
Moins de contraintes
L’un des principaux intérêts d’une telle démarche consiste pour les entreprises à se soustraire à un certain nombre d’obligations dans un marché jugé inadapté. «Le...