Conscients que les exigences en matière d’information financière peuvent devenir contre-productives, régulateurs et entreprises réfléchissent à une simplification en la matière, notamment en ce qui concerne les annexes.
Serait-ce la fin du dogme de l’exhaustivité en matière d’information financière réglementée ? Les régulateurs commencent en tout cas à s’apercevoir qu’à trop demander d’informations aux entreprises sous prétexte de transparence à l’égard des investisseurs, on finit par rendre l’information parfaitement illisible. Tout en continuant d’exiger toujours plus d’informations, l’AMF, consciente du problème, invite depuis quelque temps les entreprises à opérer des tris et à ne publier que l’information pertinente. Mais trier, cela implique de supprimer des informations publiées les années précédentes et donc de se rendre potentiellement suspect de vouloir dissimuler des données importantes. Le régulateur est alors le premier à interroger l’entreprise pour savoir pourquoi une information a disparu. C’est pourquoi les sociétés cotées ont tendance à renvoyer la balle aux producteurs de réglementation pour qu’eux-mêmes procèdent à un tri dans leurs exigences. La question fait l’objet d’une réflexion en ce moment à l’IASB sur le sujet délicat des annexes aux comptes consolidés. En attendant, un groupe français s’est lancé à la fin de 2013 dans l’aventure de la refonte de ses annexes afin de les rendre lisibles : Valeo. Dans le cadre de ses traditionnels petits déjeuners débats sur des sujets comptables, l’IMA a invité le groupe le 30 septembre dernier à venir présenter à la centaine de directeurs financiers présents dans la salle le résultat de sa démarche de simplification des annexes.
L’exemple innovant de Valeo
Va...