La panoplie de dispositifs de soutien déployée par l’Etat a permis d’éviter le pire mais la sortie de crise s’annonce compliquée tant sur le plan des capacités d’investissement des entreprises que sur le plan des conditions de redémarrage avec une offre qui peine à suivre face à une demande qui explose.
Avec la participation de : Ana Boata, directrice de la recherche macro-économique, Euler Hermes, Cédric Garcin, secrétaire général, CIRI, Franck Kelif, directeur général, Perceva, André Le Tulzo, responsable restructuring, Factofrance, France Vassaux (modératrice), directrice générale adjointe, France Invest.
«En 2020, les entreprises françaises ont perdu en moyenne 11 % de leur chiffre d’affaires mais une entreprise sur deux a été sauvée par les mesures de soutien gouvernementales. », observe en préambule Ana Boata, directrice de la recherche macroéconomique chez Euler Hermes. Les outils de liquidité directe mis en place par le gouvernement ont permis d’éviter des défaillances en couvrant en moyenne 80 % des pertes subies par les entreprises, dont une sur deux a été sauvée grâce aux mesures de soutien appliquées par l’Etat, « dont 29 milliards d’euros pour le financement de l’activité partielle », rappelle Cédric Garcin, secrétaire général du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI).
« L’affacturage, qui était l’outil de crédit court terme le plus utilisé par les entreprises en BtoB avant la crise, a été moins utilisé. Mais une fois le niveau de trésorerie des entreprises revenu à des niveaux normaux, l’affacturage devrait reprendre de façon dynamique », souligne André Le Tulzo, responsable restructuring de Factofrance. Pour Franck Kelif, directeur général du fonds de retournement Perceva, le private equity n’est pas forcément la première réponse à la...