Alors que nous sommes arrivés au terme du deuxième trimestre, l’optimisme du début d’année quant aux perspectives de croissance et de reprise de l’activité semble bien lointain. Cette première moitié de l’année 2014 s’est avérée au mieux en ligne avec nos prévisions de stagnation, au pire décevante pour ceux qui s’attendaient à un rebond significatif de la croissance.
L’indice PMI (Purchasing Managers Index) indique ainsi un resserrement de l’activité en France au cours du deuxième trimestre. Alors que cet indicateur était repassé au-dessus de 50 pour tous les secteurs en avril, il a replongé en mai puis en juin (selon les estimations flash), que ce soit pour l’activité globale (48.0), pour les services (48.2) ou pour l’industrie manufacturière (47.8), témoignant ainsi d’une contraction de l’activité qui se traduit par une diminution des nouvelles commandes et un recul de l’emploi. Ces évolutions sont d’autant plus inquiétantes que l’indice PMI de la zone euro reste lui en territoire d’expansion (malgré un repli quasi continu depuis le début de l’année, signalant là aussi un excès d’optimisme quant à la santé de la zone à cette période).
Si les baromètres de fin 2013 et de début d’année 2014 montraient plutôt une tendance à l’amélioration de la conjoncture pour les sociétés sondées, les fortes oscillations des 3 derniers mois dans les réponses mettent en évidence le retour des déceptions. Les mauvaises surprises en termes de résultat sont ainsi en fort rebond sur le mois passé (+8.5 points), et concernent près d’un tiers des entreprises soit un retour au niveau de février. De même, du côté des préoccupations, le développement s’effondre (-14.4 points, 35%) au profit de la maîtrise des charges (+8.6 points, 31%) et du financement (+9.2 points, 18%), qui ne devrait pourtant pas être une préoccupation forte (3ème rang) au regard des annonces...