Longtemps compliquée à réaliser, la circulation de cash entre les filiales chinoises et la maison mère posait problème aux entreprises françaises. Toutefois, depuis peu, la réglementation chinoise permet d’inclure la Chine dans son dispositif de cash pooling.
«Alors que nos activités en Chine génèrent plus de 10 % de notre chiffre d’affaires, la réglementation de la banque centrale chinoise ne nous autorisait, jusqu’à l’année dernière, à rapatrier nos revenus locaux qu’une seule fois par an, au titre de dividendes !», se souvient Bruno Chambriard, directeur financement et trésorerie chez Bureau Veritas. Une restriction particulièrement contraignante pour les entreprises qui dégagent beaucoup de revenus mais qui ont peu de dépenses sur place, comme les enseignes de commerce de détail, ou les industriels qui ne disposent en Chine que de filiales commerciales. «Ce rythme annuel était trop lent, renchérit Christine Paingault, responsable des services opérations de trésorerie et de contrôle chez Bureau Veritas. Cela nous obligeait à conserver des liquidités sur place, au lieu de pouvoir en disposer librement pour des projets d’investissement et le remboursement de la dette au niveau du groupe.»
Des prêts intragroupes
Ce système contraignant ne s’appliquait en outre pas à toutes les entreprises. «Seules les entités chinoises qui dégageaient des bénéfices annuels pouvaient remonter des liquidités auprès de leur maison mère», explique ainsi Pascal Auranche, directeur commercial du département payment & cash management chez HSBC. En outre, ce mode de transfert de fonds pouvait se révéler coûteux pour les entreprises.«La distribution de dividendes était soumise à un impôt à la source à hauteur de 10 %», ajoute Pascal Auranche.
Afin de profiter plus rapidement des...