Lors de sa dernière émission obligataire au Japon, le constructeur automobile français a misé sur sa bonne image pour diversifier ses sources de financement, en s’adressant pour la première fois aux investisseurs particuliers.
En émettant au Japon à destination des particuliers, le groupe Renault a innové doublement. « C’est une première particulièrement réussie, car le montant – 210 milliards de yens (environ 1,4 milliard d’euros) – est inédit pour nous, se réjouit Patrick Claude, directeur des services financiers de Renault. Mais c’est aussi la première émission retail « Samouraï » réalisée par une entreprise étrangère dans l’histoire du marché japonais. » Fin décembre, Renault Group a annoncé avoir réalisé une émission obligataire de 210 milliards de yens à échéance novembre 2026, assortie d’un coupon de 2,80 %, et dont l’objectif est notamment d’anticiper le refinancement de certaines de ses échéances futures. Un véritable succès qui renforce sa position déjà favorable au sein du marché japonais. Car si le montant de la transaction n’a rien d’exceptionnel pour le marché européen, il est plutôt rare de collecter de tels montants au Japon, d’autant plus pour une entreprise non japonaise.
La réelle nouveauté réside cependant dans le fait que pour la première fois, Renault a décidé d’orienter son opération vers les investisseurs particuliers pour diversifier ses sources de financement. « Lors de notre précédente opération, en juillet dernier, nous avons remarqué une augmentation de la granularité des ordres, indique Patrick Claude. Nous avons eu plus de 400 ordres sur un deal à 80 milliards de yens, soit 3 ou 4 fois plus qu’habituellement pour un tel montant, avec essentiellement des petits ordres...