Alors que les risques se renforcent et se complexifient, notamment en raison de l’augmentation du volume des défaillances d’entreprises mais aussi d’un contexte macroéconomique et politique instable, les prestataires de la gestion du poste client poursuivent leurs investissements pour mieux répondre aux attentes actuelles des entreprises.
A fin septembre sur 12 mois glissants, le nombre des défaillances d’entreprises a, selon Altares, atteint un record à 66 000, dont plus de 64 000 cessations de paiements. D’après Allianz Trade, sur l’ensemble de l’année, les défaillances d’entreprises seraient au nombre de 67 000, soit un niveau record et nettement supérieur à celui d’avant la pandémie (de + 22 % par rapport à la moyenne 2016-2019). « Certes, la sinistralité en cette fin d’année est à un très haut niveau, analyse Thierry Millon, directeur des études Altares. Néanmoins, elle reste dans les prévisions de ce début d’année. D’autre part, la décélération de la croissance se confirme au troisième trimestre : avec 13 400 sinistres, les défaillances sont en hausse de 20 %, contre + 40 % à la même période l’année dernière. La France remonte ainsi à sa sinistralité des étés 2013 à 2015, sous le plafond des 14 000 défauts. » Une tendance que confirme également la dernière étude d’Allianz Trade, qui pour sa part indique une croissance de 18 % des défaillances en France en 2024, après être grimpée à + 49 % en 2022 et + 35 % en 2023.
Un environnement qui incite encore à la prudence des entreprises
Bien que le ralentissement des défaillances puisse rassurer un peu, la situation aurait pu être meilleure. « La conjoncture économique est toujours compliquée, avec une croissance du PIB atone, attendue en France autour de 1,1 % cette année et à environ 1,2 % en 2025, gage que l’activité des entreprises peine à reprendre », relève Laurent Treilhes, président du comité exécutif d’Allianz Trade.
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