La remontée du volume des défaillances d’entreprises, amorcée en 2022 et qui se confirme en ce début d’année, profite aux professionnels de la gestion du poste client. La plupart enregistrent ces derniers mois une croissance de leur activité portée aussi bien par la volonté des entreprises de renforcer leur pilotage du risque que par leurs besoins de sécuriser leur trésorerie, notamment au regard du contexte macroéconomique et inflationniste actuel.
Avec 14 320 procédures collectives ouvertes au premier trimestre 2023, le niveau des défaillances d’entreprises augmente de près de 44 % par rapport au 1er trimestre 2022 (Altares). Une tendance à la hausse qui s’était déjà largement amorcée en 2022. « Certes, ce début d’année 2023 est loin de signer un record de défaillances ; toutefois, la tendance historique du 1er trimestre 2022 s’essouffle à peine en ce début d’année, analyse Thierry Millon, directeur des études d’Altares. D’autre part, le référentiel 2019 est déjà parfois dépassé pour certaines entreprises, en particulier pour les TPE et les PME. »
Certains secteurs sont également davantage touchés par cette tendance haussière. « C’est notamment le cas du textile-habillement, qui traverse depuis plusieurs années une crise structurelle renforcée par les conséquences de la pandémie, des manifestations, de l’inflation ou du développement du commerce de seconde main et de la concurrence des magasins low-cost (Kiabi, Gemo, etc.) », précise Max Jammot, responsable du pôle économique d’Ellisphere. Plus globalement, la sinistralité dans l’industrie manufacturière est, selon Altares, en augmentation de 38 % au premier trimestre 2023. « Dans ce secteur, ce sont notamment les PME les plus énergivores subissant de plein fouet la crise énergétique qui sont les plus touchées », précise Thierry Millon. Le secteur de la restauration enregistre pour sa part, sur le premier trimestre 2023, son pire volume de défaillances depuis 2016 (+ 62...
