Selon les résultats de l’enquête menée par Kyriba avec Deloitte et Option Finance, le risque de change est un enjeu majeur pour les DAF, et les produits dérivés sont un instrument essentiel dans leurs stratégies de couverture, quelle que soit leur taille. C’est le reflet de l’internationalisation du marché et de l’augmentation du nombre d’entreprises confrontées à des problématiques de change dans leur activité opérationnelle. Cette étude révèle comme attendu de fortes différences de maturité entre grands groupes et PME, mais aussi une forte hétérogénéité parmi les petites entreprises. Même si la majorité d’entre elles n’utilisent pas d’opérations structurées, certaines ont cependant recours à des stratégies élaborées pour des montants importants.

Quel a été l’impact de la Covid sur la gestion du risque de change ?

On a beaucoup lu et entendu que la Covid entraînerait des réorganisations de chaîne d’approvisionnement. Et on voit aujourd’hui la menace que fait peser la rupture d’approvisionnement sur un certain nombre d’industries. On aurait ainsi pu s’attendre à ce que l’exposition au risque de change évolue significativement, en particulier les paniers de devises auxquels sont exposées les entreprises à travers leurs échanges commerciaux. Mais l’étude montre que les gestionnaires de risque de change ne constatent pas de modification à long terme, soit parce que les conséquences concrètes n’ont pas encore atteint la trésorerie, soit parce qu’il n’y a pas d’évolution majeure. En tout état de cause, pour le moment, les changements semblent donc davantage de court terme et conjoncturels.