Bien que fragilisé, le secteur du transport routier se prépare à l’entrée en vigueur de nouveaux impôts. Parmi eux, l’écotaxe pourrait se traduire par une baisse du taux de marge des entreprises, alors que ce dernier est déjà extrêmement négatif.
Un vent de rébellion souffle du côté des entreprises de transport routier. Alors que 1 430 sociétés du secteur ont fait défaut entre le second semestre 2012 et les six premiers mois de l’année, selon la Coface, sur un total de 37 200 acteurs, l’entrée en vigueur prévue d’une nouvelle taxe s’accompagne d’une véritable levée de boucliers. Une «taxe poids lourds», également appelée «écotaxe», devait en effet s’appliquer à partir du 1er juillet, avant d’être reportée, une première fois, au 1er octobre prochain. Elle consiste à faire payer aux véhicules de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes un impôt d’un montant variable lorsqu’ils utilisent certains tronçons routiers nationaux ou départementaux. Mais alors que 800 000 véhicules devaient être enregistrés d’ici la fin du mois par leurs propriétaires auprès des autorités publiques, seuls 10 000 avaient fait l’objet d’une telle démarche à la fi n août.
«C’est une manière pour les entreprises d’exprimer leur ras-le-bol fiscal», signale un prestataire en charge d’effectuer ces inscriptions. Dans ce contexte, la date d’application de cette taxe vient à nouveau d’être repoussée, au 1er janvier prochain. Des taux de marge inférieurs à 1 % Un report qui ne suffit toutefois pas à apaiser la colère des professionnels. «Au total, 15 000 kilomètres de routes sont soumis à l’écotaxe, indique Nicolas Paulissen, délégué général de la Fédération nationale du transport routier (FNTR). Le tarif de la taxe est d’environ 14 centimes du km....