Après avoir passé en revue les bilans des principaux établissements bancaires européens, la BCE communiquera, dimanche prochain, les résultats de ses stress tests. Selon plusieurs spécialistes du secteur bancaire, peu de banques devraient échouer à cet exercice. En revanche, les fragilités de plusieurs d’entre elles pourraient être mises en lumière, y compris en France.
L’opération vérité sur la solidité des banques européennes touche à sa fin. Un an après le lancement d’un examen approfondi des bilans des 131 principales banques européennes, dont 13 françaises (voir encadré), la BCE va en effet dévoiler les résultats de ses investigations en fin de semaine. Après les avoir communiqués aux établissements concernés vendredi 24, l’institution les rendra publics dimanche 26, à midi. Une étape décisive, avant que la BCE ne prenne en charge la surveillance prudentielle des grandes banques, dès le 4 novembre prochain, dans le cadre du Mécanisme de supervision unique.
Un déficit de provisions a priori peu pénalisant en France
Très attendue par les investisseurs – et par les banques ! –, cette publication se décomposera en deux volets. Le premier portera sur les résultats de la revue des actifs détenus par les banques, dite «Assets Quality Review» (AQR). Représentant une photo des bilans des établissements à fin 2013, cette phase consiste notamment à vérifier que le bon niveau de capitaux propres a été mobilisé face aux créances présentes dans les portefeuilles et que les prêts non performants ont été correctement provisionnés. A l’issue de cet exercice, les banques devront afficher un ratio de fonds propres durs minimal de 8 %. Selon plusieurs spécialistes bancaires interrogés, quelques établissements italiens et espagnols devraient se retrouver en dessous de ce plancher. S’agissant des banques françaises, de légers correctifs pourraient être apportés. Selon une étude publiée par Fitch la semaine dernière,...