Tikehau vient de lancer une OPE sur sa filiale d’investissement cotée Salvepar. Quel est l’objectif de cette opération ?
Avec Antoine Flamarion, nous avons créé Tikehau en 2004 avec seulement un capital de 4 millions d’euros. Depuis, l’entité s’est beaucoup développée, car elle regroupe quatre grands métiers, à savoir la dette privée, l’immobilier, l’investissement en capital, et les gestions liquides (actions, obligations diversifiées) pour un total de 9,6 milliards d’euros d’encours sous gestion. Néanmoins pour renforcer la lisibilité de nos différentes activités auprès des investisseurs internationaux, nous avons décidé de nous réorganiser dès la fin 2016.
Pour regrouper l’ensemble des activités du groupe Tikehau, nous avons ainsi déposé, le 9 janvier dernier, une offre publique d’échange sur notre filiale d’investissement cotée Salvepar que nous détenons à hauteur de 58,8 %. A l’issue de ce processus boursier qui devrait être finalisé, sous réserve de l’accord de l’AMF, fin février ou début mars, Salvepar devrait être retirée de la cote, tandis que Tikehau Capital deviendra une société de gestion d’actifs et d’investissement cotée. Concrètement, les autres actionnaires de Salvepar, à savoir la MACSF, la Macif, Suravenir, la Compagnie Lebon, le Fonds de garantie des assurances obligatoires (FGAO), Neuflize Vie, et la Carac se verront proposer des actions Tikehau Capital en échange de leurs actions Salvepar.
Pourquoi avez-vous fait le choix de devenir un acteur coté ?
Cette restructuration de notre capital, qui passe par la Bourse, a d’ores et déjà reçu le soutien de plus de 95 % des actionnaires. Toutefois pour garantir notre indépendance, nous l’avons...