Les nouvelles économiques de ce début d’année se veulent rassurantes : en 2015 la France devrait enfin sortir de l’ornière dans laquelle elle est restée bloquée en 2014. Les catalyseurs de cette «reprise» tant attendue sont essentiellement externes : baisse du prix du pétrole, politique monétaire de la Banque centrale européenne, baisse de l’euro, reprise chez nos voisins européens (Allemagne en particulier)… Il ne faudra toutefois pas attendre des effets miracles sur la demande intérieure. Du côté de la consommation, si un léger rebond a été observé en janvier (+ 0,6 % pour les dépenses de biens sur un mois), les Français restent prudents et maintiennent leur épargne à un niveau élevé (plus de 15 % de leur revenu disponible en 2014). En dépit de dépenses des ménages en biens à leur plus haut depuis fin 2011, la consommation par tête reste ainsi 2 % plus faible qu’à cette époque. Le phénomène est le même concernant les investissements : si une reprise est probable dans les mois à venir, elle reposera plutôt sur des renouvellements d’équipement obsolètes que sur la création de nouvelles capacités de production, les entreprises ayant désormais bien intégré que la taille du gâteau à se partager n’augmentera plus en Europe et dans les pays développés en général.
Le développement, toujours une préoccupation
ans cette veine, le baromètre de mars tempère l’optimisme du mois dernier, en particulier concernant les publications de résultats : 58,3 % sont en ligne avec les prévisions (-13,5 points), 26,2 % sont bien en dessous...