L’attrait des entreprises pour la location longue durée s’est ralenti l’année dernière. D’autres modèles émergent en effet, favorisés par l’apparition de nouveaux outils de gestion et d’innovations technologiques permettant d’optimiser les dépenses de flotte automobile.
Encore marginale il y a quinze ans, la location longue durée (LLD) s’est imposée depuis comme le mode de financement préféré des entreprises pour leur flotte automobile. Sur les 665 774 nouvelles immatriculations d’entreprises en 2013, 60 % ont ainsi été financées en LLD, loin devant les achats comptants (28 %) et le crédit-bail (12 %), selon les résultats du dernier baromètre de l’Observatoire du véhicule d’entreprise. Ce succès s’est forgé pendant la crise. Ce mode de financement, fondé sur une location généralement comprise entre trois et quatre ans, sans possibilité d’achat à son terme, permet en effet à l’entreprise, en période de raréfaction des ressources financières, de conserver ses liquidités pour ses investissements stratégiques. Mais la LLD offre également des gains plus directs. «Un loueur comme ALD, avec 1 million de véhicules sous contrat, apporte à ses clients des économies d’échelle sur les produits d’assurance, l’achat de pneus ou l’entretien, qu’une entreprise ne pourrait atteindre seule, pointe Mike Masterson, directeur général d’ALD Automotive, la filiale de location longue durée de la Société Générale. Surtout, elle reporte sur le loueur le risque de valeur résiduelle des véhicules lors de la revente, contrairement au crédit-bail, où l’entreprise doit elle-même déterminer ce prix.»
La LLD encore plébiscitée par les grands groupes
Grâce à leur taille critique, les loueurs offrent également à leurs clients une gamme de services complets. «Le loueur de longue durée prend en charge pour le compte de ses...