Afin de permettre aux entreprises de financer plus en amont leur besoin en fonds de roulement, les factors viennent de développer, en concertation avec Bercy, une offre d’affacturage des bons de commande. Bénéficiant d’une garantie de l’Etat, ce dispositif temporaire pourrait coûter jusqu’à 50 % moins cher que l’affacturage classique.
Après un recul historique du montant de créances prises en charge au premier semestre (– 10,2 % sur un an, à 152,7 milliards d’euros), le marché français de l’affacturage s’apprête à enregistrer un rebond très marqué de son activité. Selon les factors, le volume de factures transmises par leurs clients s’inscrit en effet en forte croissance depuis la fin du mois du juin. Une tendance que le lancement d’un dispositif d’affacturage innovant devrait contribuer à alimenter. Afin de soutenir la trésorerie des entreprises, les membres de l’Association française des sociétés financières (ASF) ont développé, en concertation avec la direction générale du Trésor, une offre de financement accessible en amont de la livraison du bien ou de la prestation d’un service, et donc de l’émission des factures correspondantes. «Les entreprises pourront obtenir un financement auprès des factors dès la prise de commande», prévient Philippe Mutin, vice-président de la commission affacturage de l’ASF et directeur général délégué de FactoFrance. «Pour être éligible, la commande en question devra simplement être ferme et définitive et le bon de commande être certifié par le client.»
Un effort de «modération tarifaire»
Pour les directions financières, l’intérêt de ce dispositif inédit en Europe est évident en termes de financement du besoin en fonds de roulement. Entre la commande et l’édition de la facture, il se passe le plus souvent plusieurs semaines. En permettant à une entreprise de se préfinancer sans tarder, l’ASF évalue le gain de...