Dans la continuité du second semestre 2013, les entreprises françaises ont été particulièrement dynamiques sur les marchés financiers, tant en termes de financements en dette qu’en capital. De la même manière, les volumes liés aux opérations de fusion-acquisition ont enregistré un net rebond. Une tendance qui est toutefois portée en grande partie par trois rapprochements significatifs.
Syndication de crédits – Les refinancements anticipés dopent l’activité
Après avoir enregistré une nette reprise de son activité en 2013, le marché français de la syndication de crédits poursuit son rebond. Lors des six premiers mois de l’année, les montants empruntés par les entreprises hexagonales ont en effet augmenté de 50 % sur un an, à 64 milliards d’euros. «En termes de volumes, la reprise est significative, signale Damien Lamoril, responsable de la syndication de crédits au sein de Société Générale CIB. Le niveau de la demande est actuellement comparable à celui des meilleurs exercices d’avant-crise.»Une dynamique qui ne suffit toutefois pas à rassasier complètement les banquiers. «Même si l’on observe un redémarrage des financements d’acquisition, ces derniers, ainsi que les financements liés à des investissements stratégiques, sont restés peu nombreux au premier semestre, indique Christophe Cretot, head of loan origination pour la région EMEA chez Crédit Agricole CIB. Près de 90 % de l’activité concernent encore des renégociations anticipées de lignes de crédit existantes.»
Des marges en baisse
Cette tendance s’explique par les modalités particulièrement attractives actuellement proposées par les établissements bancaires. «Même si la demande repart, nous aimerions prêter davantage afin, notamment, d’augmenter notre produit net bancaire, explique un banquier. Pour convaincre les sociétés de renouveler leurs lignes avec parfois jusqu’à quatre ans d’avance, nous avons sensiblement détendu nos conditions.» Ainsi, pour un même emprunteur, les marges réclamées ont significativement baissé au premier semestre 2014.