Profitant d’une baisse de la volatilité à des niveaux extrêmement faibles, les émetteurs français se sont montrés très actifs durant les six premiers mois de l’année. Dans ce contexte, les montants levés tant sur les marchés actions et obligataire que sous la forme de crédits syndiqués ont en effet vigoureusement augmenté par rapport à la même période de 2016. Si cette dynamique s’explique en partie par la disparition du risque politique dans la zone euro, elle a également été exacerbée par l’augmentation du nombre d’opérations de croissance externe, le marché M&A hexagonal ayant enregistré son troisième meilleur premier semestre depuis dix ans.
Marchés actions - Tous les segments ont la cote
Après un exercice 2016 marqué par une baisse des montants levés ou placés sur les divers compartiments du marché actions français (– 16 %), l’activité s’est sensiblement redressée durant le premier semestre. Les volumes ont en effet avoisiné 17 milliards d’euros sur la période, soit près de 60 % de plus qu’il y a un an à cette époque et presque autant que ceux enregistrés sur l’ensemble de l’année dernière (19,5 milliards) ! «Tant au niveau français qu’au niveau européen, le cru 2017 s’annonce comme l’un des meilleurs depuis une décennie», signale Igor Donnio, responsable ECM France chez BNP Paribas. Un constat qui réjouit d’autant plus les banquiers que l’ensemble des segments profite de cette tendance. «Au cours des dernières années, l’activité était le plus souvent tirée par un ou deux produits entre les introductions en bourse, les augmentations de capital, les émissions d’obligations convertibles et les ventes de blocs, rappelle Alexis Le Touzé, co‑responsable ECM France chez Société Générale CIB. Actuellement, les quatre bénéficient de l’environnement porteur.»
Introductions en bourse - Un intérêt marqué des investisseurs
Sur le front des IPO, l’année avait pourtant mal démarré, avec la suspension sine die de l’entrée en bourse d’Alain Afflelou début février, quelques mois après un premier report. Mais plusieurs dossiers sont ensuite sortis dès avril, comme notamment Prodways (50,7 millions d’euros levés), X-Fab (426,4 millions) et, surtout, ALD Automotive (1,166 milliard d’euros). «Toutes ces opérations ont fait l’objet d’une...