Après deux années marquées notamment par la création du marché français des placements privés et par le lancement de fonds de prêts à l’économie, un nombre plus limité d’innovations a vu le jour en 2014. En revanche, plusieurs dispositifs récents se sont ouverts à des entreprises de taille plus réduite, offrant ainsi des solutions de désintermédiation aux ETI, voire aux PME.
«Compte tenu de notre taille (124,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013) et de nos besoins limités à quelques millions d’euros, nous n’imaginions pas, il y a encore un an et demi, pouvoir lever de la dette auprès d’investisseurs, se remémore Jean-Marie Fournet, président du spécialiste des résidences non médicalisées pour seniors Aegide.Face à l’intérêt manifesté par plusieurs d’entre eux, nous sommes pourtant parvenus à lever, cette année, 13,8 millions d’euros dans le cadre d’un placement privé inaugural.» Réalisée en octobre dernier, cette opération traduit à elle seule plusieurs tendances constatées en 2014 en matière de financement des entreprises françaises. En effet, elle illustre d’abord la poursuite, voire l’amplification, du mouvement de désintermédiation. Alors que la part des crédits bancaires dans l’endettement total des sociétés non financières atteignait 63,6 % fin 2013, contre 64,2 % un an plus tôt, elle est tombée à 61,4 % au troisième trimestre dernier, selon la Banque de France. Mais à la différence des deux exercices précédents, cette dynamique ne s’explique pas par l’émergence de nouvelles solutions de financements. «Après une multiplication d’innovations depuis deux ans (naissance du marché des placements privés en euros, lancement de fonds de prêt à l’économie comme Novo, création de dispositifs sollicitant l’épargne des particuliers pour le financement part...