Incapable de faire face à ses échéances de remboursement, Monceau Fleurs a été repris par la société d’investissement Perceva. Cette dernière a à la fois souscrit une augmentation de capital et procédé à un rachat d’obligations existantes, qui ont ensuite été converties en capital. Une opération qui a permis de diminuer significativement le passif du fleuriste.
Monceau Fleurs respire enfin. Malgré un placement sous procédure de sauvegarde fin 2011, qui lui avait permis de rééchelonner son endettement sur une période de dix ans, le fleuriste (51 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012) s’est retrouvé, en mai dernier, dans l’incapacité d’honorer la première échéance de remboursement prévue par la sauvegarde, de 341 000 euros. Avec une perte anticipée pour l’exercice en cours de 20 millions d’euros, un déficit de capitaux propres s’élevant à près de 6,5 millions d’euros au 31 mars dernier et un échéancier s’appuyant sur des hypothèses de cash-flows futurs trop optimistes, la société était alors proche du défaut. Une issue qui a toutefois pu être évitée, grâce à l’arrivée d’un nouvel actionnaire et, surtout, à un accord conclu avec la majorité des créanciers obligataires.
Une vingtaine de fonds d’investissement intéressés
Avant d’entamer des réfl exions sur un posssible montage, le management de Monceau Fleurs devait tenir compte de plusieurs contraintes. L’une d’elles concerne la présence du groupe en Bourse. «Face au déficit de fonds propres du groupe, un renforcement de ces derniers était inévitable, indique Stéphane Cohen, associé du cabinet Wingate, qui a conseillé le fl euriste. Les solutions qui allaient être retenues par la direction devaient impérativement recueillir l’assentiment de l’Autorité des marchés fi nanciers (AMF).» En outre, il fallait prendre en compte le fait que la société était sous sauvegarde.
«Dans la mesure où le tribunal de commerce de Paris avait...