Longtemps réservées aux grands groupes, les solutions de cash management intéressent de plus en plus les ETI. En centralisant ces flux, celles-ci cherchent à leur tour à améliorer la visibilité sur leur trésorerie et à en réduire les coûts financiers.
L’instabilité du contexte économique actuel et la faiblesse persistante des marges ont aggravé les tensions de trésorerie des ETI, depuis la crise financière. Dès le début des années 2010, celles-ci se sont donc intéressées de plus en plus près aux problématiques d’optimisation de leur gestion de trésorerie, alors que ces préoccupations étaient auparavant réservées aux grandes entreprises. Une évolution notamment favorisée par la professionnalisation de leurs équipes financières. «Les directeurs financiers et les trésoriers des ETI ont diffusé au sein de ces structures la culture financière qu’ils avaient généralement acquise auparavant dans les grands groupes, constate Michel Franses, responsable cash management des Caisses d’Epargne. En particulier, ils y ont importé de nouvelles solutions de cash management utilisées par les grandes entreprises.» Depuis la commercialisation de son dispositif de cash pooling il y a trois ans et demi, le réseau Caisse d’Epargne a ainsi déjà séduit une centaine d’entreprises, presque essentiellement de taille intermédiaire.
Mais la propagation de ces bonnes pratiques aux ETI s’est récemment accélérée. «Depuis le passage technique au Sepa, le 1er août dernier, les trésoriers ont de nouveau le temps de réfléchir à des projets structurants portant sur l’amélioration de la visibilité sur leurs flux de cash par exemple, observe Alexandre Bousquenaud, senior director chez bfinance. Ils entendent ainsi désormais rentabiliser les investissements...