Le bilan des assemblées générales 2016 est globalement mitigé du côté des entreprises. Certes, le taux moyen d’approbation des résolutions s’inscrit en hausse par rapport à l’an dernier, notamment concernant la rémunération des dirigeants. Mais les «affaires» Renault et Alstom pourraient contribuer, sur ce dernier volet, à rendre le say on pay plus contraignant, ce que regrettent les sociétés cotées.
Alors que Rémy Cointreau va clôturer le 26 juillet prochain l’édition 2016 des assemblées générales des principales entreprises du SBF 120, le bilan des réunions entre les actionnaires et les dirigeants est, cette année, en demi-teintes. «Cette saison a été marquée par une forte polémique autour de la rémunération des dirigeants, causée par le tout premier rejet d’une résolution “say on pay” en France, à savoir celle portant sur le salaire de Carlos Ghosn chez Renault», relève Michaël Duval, consultant au sein du cabinet de conseil en communication financière Capitalcom. Une déconvenue qui a aussi été enregistrée quelques semaines plus tard chez Alstom concernant la gratification de Patrick Kron, président-directeur général du groupe jusqu’en janvier dernier. «Pour autant, l’ambiance générale s’est révélée apaisée, en dépit notamment du contexte social tendu entourant le projet de loi El Khomry», poursuit Michaël Duval.
Signe révélateur de cet apaisement : seulement une vingtaine de résolutions ont été rejetées cette année, contre 44 en 2015, selon une étude de l’Hebdo des AG menée auprès de 102 entreprises du SBF 120. Toutefois, ce résultat mérite d’être relativisé.
«Cette situation s’explique principalement par le fait que la contestation avait notamment porté l’an dernier sur des mesures introduites par la loi “Florange”, à savoir principalement l’introduction de droits de vote double pour les actionnaires inscrits au registre nominatif des sociétés depuis plus de deux ans,...