Longtemps réservés aux groupes de grande taille, les programmes de titrisation commencent à séduire de plus en plus de PME-ETI. Le plus souvent attractive en termes de coût de financement, cette solution est toutefois relativement lourde et onéreuse à mettre en place. Mais des banques et des boutiques tentent de remédier à ces inconvénients.
A la recherche d’une solution pour financer un besoin en fonds de roulement limité à quelques dizaines de millions d’euros ? Et si vous optiez pour… la titrisation ! Certes, une telle solution peut sembler surprenante dans la mesure où, historiquement, ce mode de financement, qui consiste à sortir des actifs de son bilan en les faisant racheter par un véhicule d’investissement, était réservé aux groupes de grande taille. «La titrisation a toujours été considérée comme un outil viable dès lors que les besoins de l’entreprise atteignent 200 millions d’euros, parfois un peu moins, confirme Fabrice Susini, responsable de la titrisation chez BNP Paribas. Qu’il s’agisse d’un programme de 20 millions d’euros ou de 300 millions d’euros, le coût de mise en place du dispositif est sensiblement identique compte tenu de frais incompressibles (honoraires de mise en place d’une structure…), ce qui diminue drastiquement l’attrait de cet outil pour des dispositifs de faible montant.» Mais la situation évolue progressivement. «Nous sommes de plus en plus sollicités par des banques qui souhaitent proposer à leur clientèle PME-ETI des financements par voie de titrisation de créances commerciales proches de ceux qu’elles proposent depuis de nombreuses années aux grands groupes», témoigne ainsi Vincent Hatton, avocat associé chez Herbert Smith Freehills.
Motivée principalement par le resserrement depuis plusieurs années des critères d’octroi de crédits de court terme, cette tendance est confirmée...