Huit ans après une tentative avortée, Verallia vient de mener à bien son introduction en Bourse. Une opération d’un montant de près de 900 millions d’euros, la plus importante du marché parisien depuis deux ans. Et le point d’orgue d’un processus jalonné de nombreux chantiers pour le spécialiste de l’emballage alimentaire en verre.
Début octobre, le fabricant français d’emballages alimentaires en verre Verallia a mené à bien son introduction sur le compartiment A d’Euronext Paris. D’un montant de 888 millions d’euros, cette opération est, à ce jour, la plus importante de la place de Paris depuis la cotation d’ALD Automotive en 2017. Elle a consisté exclusivement en une cession de titres, dont la très grande majorité a été vendue par les principaux actionnaires de l’entreprise, le fonds Apollo Global Management et Bpifrance (voir encadré).
Pour l’industriel, qui a réalisé 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier, ce listing marque l’aboutissement d’un processus entamé – puis mis en veille – il y a près de dix ans. En 2011, le groupe Saint-Gobain, alors propriétaire, avait effectivement tenté de coter le verrier, mais n’était pas parvenu à boucler son livre d’ordres. «A l’époque, un profit warning émis simultanément par l’un des concurrents directs de Verallia, l’américain Owens-Illinois, et des conditions de marché dégradées sur fond de crise grecque avaient stoppé Saint-Gobain dans son élan, rappelle Didier Fontaine, directeur financier de Verallia. Le tout dans un contexte où la concurrence du plastique (PET) était beaucoup plus prégnante qu’elle ne l’est aujourd’hui.»
Des coûts de production réduits
Ecartée un temps, la perspective d’une relance du projet ressurgit dès 2015, à la faveur du rachat de l’entreprise par Apollo Global Management pour 2,9 milliards d’euros.
«Un investisseur qui n’avait pas vocation, alors, à conserver la propriété du groupe plus de quelques années», souligne Didier Fontaine. Sous sa houlette, l’industriel se transforme. En 2017, un nouveau président-directeur...