Westpoint, société familiale basée à Bordeaux et créée en 1875 est spécialisée dans le négoce de climatisation et d’électroménager vers plus de 95 pays tropicaux. Son Président, Jérôme de La Rivière, revient sur le cas de fraude que l’entreprise a subi l’an dernier.
En dépit des mesures de prévention existantes, votre entreprise a subi à une fraude l’an dernier. Comment y avez-vous fait face ?
Par Jérôme de La Rivière, président, Westpoint : En 2014, à l’occasion d’un contre-appel de notre banque, nous nous sommes rendus compte que notre compte – qui n’avait jamais été autorisé au découvert et qui était à l’époque créditeur de 500 000 € – avait été mis dans une position débitrice de 1,5 million €. Ceci s’est fait sans qu’aucune personne de la société ne donne d’instruction en ce sens à la banque et sans qu’aucune intrusion n’ait eu lieu dans nos systèmes. Nous étions pourtant particulièrement outillés sur les procédures de lutte contre la fraude notamment sur les paiements de nos clients et de nos fournisseurs puisque travaillant avec 95 pays à l’international, nous sensibilisons régulièrement notre personnel à ce risque de fraude. D’ailleurs, six mois auparavant, nous avions organisé un séminaire de protection de l’information à l’international pour nos commerciaux. Cela fait plusieurs années que nous avions pris le contrôle de notre filiale informatique responsable du développement de nos logiciels afin de sécuriser nos sources et données informatiques contre les fraudes éventuelles. Dans le cadre de nos procédures, seuls nos commerciaux sont habilités à donner des ordres de paiement à la comptabilité et à la trésorerie. Par ailleurs, le changement éventuel d’un RIB client ou fournisseur ne peut s’opérer qu’avec l’accord du commercial en charge, du responsable pays et de ...