Option Finance, le cabinet Accenture et la fintech Trustpair viennent de réaliser leur première étude sur le risque de fraude au virement. Menée auprès de 165 responsables financiers d’ETI et de grands groupes français, cette enquête met en lumière l’amplification de cette menace depuis le début de la crise. Bien que la plupart des directions financières sondées indiquent avoir déjà déployé des mesures visant à lutter contre ce risque, les marges d’amélioration restent toutefois significatives.
Si le risque de cyberattaques a fait l’objet de nombreuses campagnes de sensibilisation au cours des derniers mois, il n’est toutefois pas le seul à menacer les finances des entreprises. Comme le révélait la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en octobre dernier, la fraude au virement, plus communément appelée « fraude au président » ou « fraude au faux fournisseur », reste en effet extrêmement répandue. Ce constat ressort d’ailleurs pleinement de l’étude « Les entreprises face au risque de fraude au virement » (à télécharger à cette adresse), menée pour la première fois par Option Finance, le cabinet Accenture et la fintech Trustpair, spécialisée dans le contrôle des données bancaires tiers et la sécurité des paiements : en effet, 36 % des 165 responsables financiers d’ETI et de grands groupes interrogés (voir encadré) font état d’une augmentation de ce risque au cours des derniers mois, ce qui s’est matérialisé pour 22 % des sondés par le recensement d’une tentative de fraude, au moins, sur la période.
Des processus encore très manuels
Dans ce contexte, il n’est donc pas surprenant de constater que la lutte contre le risque au virement s’impose, pour 87 % du panel, comme un sujet « très important » ou « assez important » en 2021. Un pourcentage qui culmine même à 99 % au sein des entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 500 millions d’euros ! Il est vrai que les stratégies mises en œuvre pour se prémunir contre cette menace restent...