Alors que l’affacturage inversé permet depuis plusieurs années aux entreprises de financer leurs dettes fournisseurs, American Express a développé une plateforme pour retarder leurs paiements. Prenant la forme d’une carte virtuelle, cette solution permet de conserver en interne la gestion de la relation avec les partenaires commerciaux.
American Express entend aider les entreprises françaises à optimiser leur trésorerie. Proposant depuis fin 2014 la plateforme «Buyer initiated payment» («BIP»), le fournisseur de cartes de paiement compte accélérer le développement de cette solution en 2017. Concrètement, il s’agit d’une carte virtuelle permettant de payer plus tardivement ses fournisseurs, tout en réduisant ses délais de paiement. «Si l’entreprise souhaite différer le règlement d’une ou plusieurs factures, elle soumet le montant à payer sur notre plateforme, puis American express se charge de régler le fournisseur sous quatre jours, explique Laurent Playez, directeur B2B France American Express Global Commercial Payments. Elle a ensuite 58 jours pour nous rembourser ce montant.» En partie similaire aux offres d’affacturage inversé, elle présente néanmoins quelques différences. «Il n’y a pas de cession de créance, ni de changement au niveau de la relation contractuelle entre le fournisseur et le client», souligne Laurent Playez.
Si la disponibilité de trésorerie pendant quasiment deux mois supplémentaires constitue le principal bénéfice de cette solution, ce n’est pas le seul. L’entreprise peut, via ce biais, bénéficier d’avantages commerciaux de la part de ses partenaires. «Elles ont l’option d’étendre leurs délais de règlement ou de payer plus rapidement leurs fournisseurs pour profiter d'un escompte», note Laurent Playez. Par ailleurs, elle permet aux entreprises de diversifier leurs sources de financement, à un coût équivalent voire inférieur à celui des solutions d’affacturage inversé classiques.
