Cyril Capello, Partner conseil aux directions financières chez Argon & Co, présente l’apport du Digital dans la gestion du Besoin en Fonds de Roulement (BFR).
Quelles sont les principales catégories de Fintech permettant d’optimiser le BFR ?
De nombreuses startups spécialisées dans le domaine financier sont apparues ces dernières années. Leur panorama est d’ailleurs assez large, ce qui nous amène souvent à accompagner nos clients dans leurs choix à ce sujet. En effet, si les fintechs s’adressent notamment aux Directions Financières, elles le font pour la plupart en digitalisant des processus essentiellement bancaires, en particulier les paiements. Celles-ci ont un impact sur le BFR assez anecdotique puisqu’il est limité à la fluidification des encaissements B2C.
D’autres fintechs ont étendu le périmètre de leur activité pour démocratiser certains services que les institutions bancaires déploient à destination de grands groupes, comme le trade financing : elles jouent un rôle de tiers de confiance ou proposent un relai de trésorerie et permettent une amélioration du cash ainsi qu’un fonctionnement ergonomique, qui séduit notamment des groupes de petite ou moyenne taille. Les institutions financières l’ont bien noté, puisqu’elles ont créé des solutions comparables ou proposent le règlement des fournisseurs par carte de crédit, émulant ainsi le reverse factoring.
Si les fintechs parabancaires permettent d’améliorer le cash, elles ne traitent pas la source du problème : le besoin en fonds de roulement lui-même. C’est ce que proposent certaines solutions spécialisées, qui se focalisent généralement sur une dimension précise du BFR, par exemple les créances ou les stocks. Loin d’être une limite, cette spécialisation permet à ces outils digitaux d’être pertinents et de générer des gains significatifs.