Afin de permettre à ses équipes d’accéder rapidement à des données essentielles et d’offrir à ses clients des informations et des services à plus forte valeur ajoutée, la banque de financement et d’investissement de BNP Paribas a créé il y a quelques années un laboratoire d’intelligence artificielle. Doté d’une cinquantaine de jeunes spécialistes en data, celui-ci a d’ores et déjà développé une centaine d’applications innovantes.
Vaste open space au design moderne, canapés et fauteuils installés le long des couloirs, bureaux high tech, vingtenaires côtoyant jeunes trentenaires en «jean-baskets», casque hi-fi autour du cou : bienvenue au sein de… la banque de financement et d’investissement (BFI) de BNP Paribas ! Bien sûr, dans ces locaux où règne une ambiance de start-up, aucune chance de croiser des spécialistes des marchés de capitaux, de la syndication ou de la couverture des risques de change et de taux. Et pour cause, nous sommes au cœur du «Lab’ data & intelligence artificielle» de l’établissement.
Une abondance de données non structurées
Dirigé par Edouard d’Archimbaud, polytechnicien de 34 ans, ce département, original dans le paysage bancaire français, a vu le jour il y a près de trois ans. A l’origine de son lancement, un constat afférent à la mine d’informations détenues par la banque. «BNP Paribas CIB possède une large quantité de données (sur ses clients, sur les marchés, etc.), ce qui lui confère une réelle expertise dans ses différents métiers, signale Edouard d’Archimbaud, responsable du Lab’. Toutefois, une proportion significative de données est non structurée, c’est-à-dire qu’elle existe sous une forme manuscrite, orale (les conseillers ont l’obligation d’enregistrer leurs conversations téléphoniques pour que le contenu puisse être analysé) ou d’images (logo avec des coordonnées). De fait, ces données sont soit exploitées de manière non optimale, soit ne le sont pas du tout.»Alors que cette catégorie de données se quantifie...