Depuis plusieurs mois, les Initial Coin Offerings (ICO), ou levées de fonds en cryptodevises, se multiplient dans l’Hexagone. Tandis que le flou juridique et réglementaire demeure, les autorités comme les acteurs de l’écosystème se mobilisent pour sécuriser ces opérations.

Encore confidentielles il y a un an, les Initial Coin Offerings (ICO) – ou levées de fonds en cybermonnaies réalisées au moyen de l’émission d’actifs numériques appelés «tokens» – connaissent depuis quelques mois un développement rapide dans l’Hexagone. Entre octobre et mars, le nombre d’opérations listées par l’AMF dans le cadre de son programme de recensement UNICORN, clôturées, en cours et à venir, est passé de deux à près d’une quarantaine. «Dans le même temps, leur montant global anticipé a été multiplié par vingt pour atteindre un milliard d’euros», indique Franck Guiader, responsable de la division FinTech, innovation et compétitivité de l’institution. Soit, selon KPMG, le triple des sommes récoltées en 2017 dans le cadre du crowdfunding…
Pionniers français, iEx.ec et DomRaider, qui ont levé respectivement l’équivalent de 12 et 35 millions d’euros l’an dernier, ont donc été rejoints depuis l’automne par des entreprises aux activités très diverses. NaPoleonX, gestionnaire de fonds cryptomonétaires créé en 2016, a récolté approximativement 10 millions de dollars en février ; BCDiploma, application permettant l’authentification des diplômes de l’enseignement supérieur, a moissonné 2 millions de dollars cet hiver ; Legolas Exchange, interface sécurisée d’échange de cryptodevises, a engrangé 25 millions de dollars il y a quelques semaines. D’ici à l’été, Talao, plateforme de mise en relation d’ingénieurs freelance et de recruteurs, et Money By Design, qui développe de...