Depuis plusieurs années, les entreprises font face à un tsunami de textes législatifs et normatifs. Dans ce contexte, les regtechs, pendant réglementaire des fintechs, peuvent constituer des alliés de poids, y compris pour les directions financières.
Les coûts consacrés à la conformité explosent. Les entreprises françaises auraient investi 670 millions d’euros de dépenses en logiciels et services pour le seul règlement général sur la protection des données (RGPD). En 2018, les dépenses passeraient à près d’un milliard d’euros, selon Syntec numérique ! Cette tendance est perceptible à l’échelle mondiale, les sociétés prévoyant une augmentation de leur budget lié à la conformité – 42 % d’entre elles pensent que leurs équipes conformité vont croître d’ici un an. Le constat est le même chez Accenture. Les décideurs envisagent la poursuite de dépenses pour la conformité au cours des deux prochaines années : 48 % envisagent des augmentations entre 10 % et 20 % et 18 % prévoient une hausse de plus de 20 %. En cause : la croissance des règles financières et comptables ainsi que l’inflation de règlements, directives et normes diverses, entretenue par l’émergence de nouveaux risques (cyber-attaques par exemple).
Un gain de temps
Une situation qui fait le bonheur des «regtechs». Ces acteurs technologiques, souvent nés de la multiplication des réglementations, aident les entreprises dans leurs tâches de mise en conformité. «Les regtechs sont actives dans de très nombreux domaines, dont la lutte contre la fraude, la lutte anti-blanchiment ou encore l’optimisation des reportings», explique Nathalie Beaudemoulin, coordinatrice du pôle ACPR FinTech Innovation. Pour les sociétés, et en particulier leurs directions financières davantage habituées à se tourner vers les fintechs, ces acteurs offrent en outre de réels avantages au-delà de l’accompagnement. D’abord, ils contribuent également à alléger drastiquement les coûts.