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Politique monétaire

BCE : rendez-vous à l’automne

Publié le 21 juillet 2017 à 11h33    Mis à jour le 21 juillet 2017 à 17h03

Arnaud Lefebvre

Alors que de nombreux investisseurs attendaient de la BCE qu’elle prépare les marchés à un ralentissement imminent de son programme de rachat d’actifs, son président a opté jeudi dernier pour un statu quo. Selon les spécialistes interrogés par Option Finance, cette situation pourrait se traduire d’ici à la fin de l’été par un recul des taux ainsi que par une dépréciation de l’euro face au dollar.

La Banque centrale européenne (BCE) a tenu à calmer le jeu. Lors du forum annuel de l’institution monétaire qui s’était déroulé fin juin au Portugal, à Sintra, Mario Draghi s’était réjoui du «renforcement et de l’élargissement de la reprise économique» ainsi que du remplacement «des forces déflationnistes par des forces reflationnistes» dans la zone euro, un contexte qui devait inciter la BCE à «accompagner la reprise en ajustant les paramètres des instruments» de sa politique monétaire. Y voyant le signe qu’un tapering, c’est-à-dire un ralentissement progressif du programme de rachat d’actifs (QE), serait rapidement annoncé, les marchés avaient alors vigoureusement réagi : les taux souverains ont bondi d’une trentaine de points de base (pb) en deux semaines – par exemple, le rendement français à 10 ans est passé de 0,60 % à 0,94 % –, tandis que l’euro s’est apprécié de près de 3 % face à la monnaie américaine, autour de 1,16 dollar. Profitant de la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE jeudi dernier, le président de l’Eurosystème a adopté une démarche plus prudente. «Le taux d’inflation reste encore assez modéré (+ 1,3 % en juin) et l’inflation sous-jacente (+ 1,1 %) ne montre encore aucun véritable signal de remontée, a indiqué Mario Draghi. Pour atteindre notre objectif d’un taux d’inflation de 2 % ou proche de 2 %, le Conseil a unanimement considéré qu’une politique monétaire fort a...

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