La Banque centrale européenne a annoncé jeudi dernier un nouvel ensemble de mesures accommodantes, incluant notamment une relance de ses achats nets d’obligations. Outre une pression baissière sur les taux d’intérêt, la reprise du programme de quantitative easing devrait continuer de tirer les spreads des émetteurs corporate vers le bas.
Face aux attentes fortes des marchés quant aux annonces que pourrait faire la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa conférence du 12 septembre, plusieurs gouverneurs de banques centrales nationales (France, Allemagne, Pays-Bas, Autriche) avaient multiplié les sorties les jours précédents afin de signaler que la situation économique de la zone euro ne justifiait pas, à leurs yeux, d’engager de nouvelles actions ultra-accommodantes. Des avis qui n’ont finalement pas été suivis par les autres gouverneurs de l’Eurosystème. Sous l’impulsion de son président, Mario Draghi, l’institution a en effet procédé, comme cela était attendu, à un abaissement du taux de la facilité de dépôt (taux auquel les banques commerciales doivent placer leurs réserves excédentaires) de 10 points de base (pb), à - 0,50 %. Elle a en outre assoupli les modalités de son troisième programme d’injection de liquidités à destination des établissements bancaires, dit TLTRO 3, annoncé en mars mais lancé ce mois-ci. «La durée des financements qui seront levés par les banques auprès de la BCE a été allongée de deux ans à trois ans, signale Bastien Drut, stratégiste chez CPR AM. En fonction des volumes de prêts que ces dernières octroieront, le coût des TLTRO pourra également tomber jusqu’à - 0,50 %, contre un taux correspondant au taux de la facilité majoré de 10 pb dans la précédente mouture (soit - 0,40 %).»
Enfin, les achats nets d’obligations réalisés dans le cadre du programme de quantitative easing,...