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Financement

Fin du QE, faut-il s’en inquiéter ?

Publié le 15 juin 2018 à 14h27    Mis à jour le 15 juin 2018 à 15h43

Arnaud Lefebvre

Jeudi dernier, la Banque centrale européenne a confirmé que son programme de rachat d’actifs devrait prendre fin en décembre prochain. Alors que ce dispositif aura permis aux émetteurs de baisser drastiquement leur coût de financement, son arrêt suscite des inquiétudes. Selon les économistes interrogés par Option Finance, les conséquences seront toutefois limitées.

Cette fois-ci, c’est acté : les marchés devront apprendre à se passer des injections de liquidités de la part de la Banque centrale européenne (BCE) dès le 1er janvier prochain. Jeudi dernier, l’institution monétaire a en effet indiqué qu’elle ferait passer – « sous réserve que ses perspectives à moyen terme se maintiennent », dixit Mario Draghi, son président – la taille des rachats d’actifs mensuels réalisés dans le cadre de son programme de quantitative easing (QE) de 30 milliards d’euros à 15 milliards à partir d’octobre, avant un arrêt complet en décembre. Même si certains acteurs de marché anticipaient une poursuite du dispositif jusqu’au premier trimestre 2019, cette déclaration n’a pas constitué une réelle surprise pour la plupart d’entre eux. Non seulement la vigueur de la croissance ainsi que la trajectoire haussière de l’inflation dans la zone euro justifiaient à leurs yeux une telle décision, mais aussi la situation de la première puissance économique mondiale. «Il est probable que l’économie américaine enregistre un retournement d’activité entre 2019 et 2021, explique Charles-Henri Colombier, directeur de la conjoncture de Coe-Rexecode. Or, historiquement, les inflexions conjoncturelles outre-Atlantique ont toujours affecté la zone euro. Face à cette perspective, il devenait donc urgent que la BCE commence à normaliser sa politique car, à défaut de le faire, elle aurait couru le risque de se retrouver sans marge de manœuvre le jour où l’économie européenne aura besoin d’un assouplissement monétaire.»

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