Les résultats des récentes élections en Grèce n’ont pas suscité l’inquiétude des investisseurs. Pourtant, compte tenu des conditions macroéconomiques dégradées et des prochaines renégociations portant sur sa dette, ce pays devrait alimenter la volatilité sur les marchés.
«La Grèce devrait désormais constituer un épiphénomène pour les marchés européens», estime Cyrille Collet, directeur de la gestion actions chez CPR AM. Cet avis, formulé juste après les résultats des élections du 25 janvier en Grèce, tranche avec les réactions des professionnels il y a encore seulement quelques semaines. Fin décembre et début janvier, les Bourses européennes ont en effet largement dévissé à la suite de la dissolution de l’Assemblée grecque et de l’annonce de la mise en place d’élections législatives anticipées. Même si le parti de gauche Syriza était clairement annoncé comme favori, sa victoire n’a ensuite pas provoqué de remous sur les marchés financiers. Certes, la Bourse d’Athènes a essuyé un léger repli, portant ainsi sa perte depuis le début de l’année à plus de 5 %, mais les Bourses européennes ont continué quant à elles leur rebond. Le Cac 40 affiche par exemple un gain de plus de 8,4 % depuis le début de l’année. L’annonce du programme de rachats d’actifs par la BCE a en effet complètement atténué le sujet grec.
Pourtant celui-ci peut, à certains titres, susciter des inquiétudes. «Les résultats des élections grecques sont dans un sens paradoxaux, car le pays avait fait de nombreux sacrifices et s’était doté de moyens pour assainir ses finances publiques, des efforts qui vont être remis en question par la politique de Syriza, qui prône la fin de l’austérité», confie un gestionnaire. Il est vrai que les réformes menées par le précédent gouvernement et...