Premium

Politique monétaire

La BCE entame un léger virage

Publié le 10 mars 2017 à 12h05    Mis à jour le 10 mars 2017 à 16h38

Arnaud Lefebvre

Même si elle a laissé ses taux inchangés et confirmé la poursuite de son programme de rachat d’actifs, la Banque centrale européenne a néanmoins légèrement infléchi son discours jeudi dernier. Selon les économistes interrogés par Option Finance, cette évolution devrait favoriser une remontée des taux et empêcher une dépréciation de l’euro face au dollar.

Pour sa réunion du mois de mars, la Banque centrale européenne (BCE) était attendue au tournant par les investisseurs. Il faut dire que, quelques jours plus tôt, Eurostat avait fait état d’un taux d’inflation annuel revenu à 2 % en février au sein de la zone euro, soit l’objectif fixé par l’institution de Francfort (voir encadré). Dans ce contexte, certains opérateurs pressentaient l’enclenchement d’un mouvement de normalisation de sa politique monétaire, en particulier l’annonce d’un ralentissement du programme de rachat d’actifs, ou quantitative easing (QE). Finalement, il n’en a rien été ! L’ensemble des taux directeurs a ainsi été maintenu (0 % pour le taux refi) et les modalités du QE «confirmées» par la BCE. A savoir : l’achat de 80 milliards d’euros de titres sur les marchés primaire et secondaire en mars, puis de 60 milliards d’euros par mois entre avril et décembre, voire au-delà.

Un rendez-vous important en juin

Si Mario Draghi, le président de la BCE, a insisté sur «la nécessité d’une orientation accommodante de la politique monétaire pour soutenir l’inflation sous-jacente (hors composantes volatiles) à moyen terme», deux paramètres ont néanmoins retenu l’attention des marchés. «D’abord, la BCE a signalé qu’elle ne lancerait plus de nouveaux programmes d’injection de liquidités à taux préférentiel à destination des banques (TLTRO), indique Fanny Jacquemont, gérante taux chez CPR AM. Ensuite, Mario Draghi a supprimé de son discours une référence importante qu’il mentionnait jusqu’alors de façon...

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés La BCE prudente en attendant Trump

La Banque centrale européenne refuse de baisser fortement ses taux d’intérêt, alors même que la...

Abonnés Hausses d’impôts : un sursis pour les grandes entreprises, sans doute de courte durée

Faute de loi de finances pour 2025, une « loi spéciale » reconduira la fiscalité existante en 2024,...

Premium Impôts : une hausse temporaire, vraiment ?

La baisse du déficit public en 2025 reposera pour une grande part sur des hausses d’impôts, que le...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…