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Budget

La révolution à petits pas

Publié le 22 septembre 2017 à 16h05

Nicolas Prissette

Le premier budget d’Emmanuel Macron tient les promesses fiscales du candidat. Mais il réduit peu le déficit de la France.

La révolution certes… mais à pas comptés. Le premier budget du quinquennat Macron, qui sera présenté cette semaine au conseil des ministres, met en œuvre les promesses fiscales du nouveau président de la République, avec des mesures parfois inédites. Les réformes qui touchent au cœur de l’administration, elles, sont seulement initiées et prendront davantage de temps… Ce projet de loi de finances pour 2018 ne fait qu’entamer la «Révolution» annoncée par le titre de l’ouvrage programmatique du candidat Macron, publié il y a bientôt un an.

En témoigne l’objectif financier du gouvernement. Il entend, comme attendu, réduire le déficit de la France. L’exécutif vise même à l’horizon 2022 un niveau très proche de l’équilibre, à - 0,5 % du PIB, ratio jugé soutenable par les textes européens et qui n’a jamais été enregistré en France depuis 1980.

Mais pour la première année d’exécution, 2018 donc, le tandem Macron-Philippe s’est fixé une marche peu élevée. Le solde des administrations publiques s’établirait à - 2,6 % du PIB, après - 2,9 % cette année. Une amélioration de 0,3 point qui correspond en valeur absolue à un redressement d’environ 6,6 milliards d’euros. Cela va dans le bon sens mais la mise en route est lente. On est loin du demi-point qui serait nécessaire, en moyenne sur cinq ans, pour parvenir à l’objectif de quasi-équilibre en fin de quinquennat. De même, la France ne respecterait pas le chemin fixé par l’UE aux pays en dérapage, qui demande une réduction annuelle de 0,5 point du déficit structurel (une fois déduites les moindres recettes dues à une mauvaise conjoncture).

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