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Interview – Christophe Van Cauwenberghe, responsable innovation et paiements chez Société Générale

«Le bitcoin reste avant tout un instrument financier spéculatif»

Publié le 17 mars 2017 à 14h37    Mis à jour le 17 mars 2017 à 18h04

Propos recueillis par Guillaume Clément

Le 10 mars dernier, la Securities and Exchange Commission (SEC) a décidé de ne pas autoriser le hedge fund newyorkais Winklevoss Capital à créer le tout premier fonds indiciel coté (ETF) consacré au bitcoin. Quel impact ce refus va-t-il avoir sur cette cryptomonnaie ?

La décision du régulateur boursier américain confirme que la majorité des pays ne sont pas prêts, du moins à l’heure actuelle, à encourager le développement de l’utilisation du bitcoin, que ce soit en tant que moyen de paiement ou en tant qu’investissement. La SEC justifie son refus notamment par l’absence de cadre réglementaire international concernant à la fois cette cryptomonnaie et les places d’échange qui permettent de la convertir en devises nationales, ainsi que par l’opacité des pratiques de la plupart de ces dernières. Le refus de la création d’un «ETF bitcoin» constitue donc un revers pour les promoteurs de cette devise virtuelle. Celle-ci a d’ailleurs subi un «flash crash» après l’annonce de la SEC, durant lequel son cours est passé d’environ 1 300 à moins de 1 100 dollars, avant de se stabiliser aux alentours de 1 250 dollars.

Cette décision est-elle susceptible de remettre en cause d’autres projets liés au bitcoin au sein de la communauté financière ?

La plupart des grandes institutions financières ont déjà écarté l’idée d’utiliser le bitcoin dans le cadre d’opérations financières, et ont préféré ces dernières années se concentrer sur le développement de solutions basées sur sa technologie sous-jacente, la blockchain (qui représente un registre de transactions dématérialisé et partagé), notamment dans le domaine des paiements...

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