Les annonces récentes de la Banque centrale européenne se sont déjà traduites par un affaiblissement de l’euro face au dollar, ainsi que par un recul des taux dans l’Union monétaire. Alors qu’aucun événement institutionnel majeur ne se tiendra avant la rentrée, les économistes interrogés par Option Finance estiment que la situation actuelle devrait se stabiliser durant la période estivale.
La zone euro vient d’entrer dans une «hibernation estivale». Pour Gilles Moec, chef économiste de Deutsche Bank, comme pour la plupart de ses confrères, les deux dernières semaines de juillet ainsi que le mois d’août devraient être extrêmement calmes au sein de l’Union monétaire. Il faut dire que les mesures annoncées par la Banque centrale européenne (BCE) début juin – baisse de plusieurs taux, lancement d’un programme d’injection de liquidités à destination des établissements bancaires… – ont suffi à éloigner au moins temporairement tout risque éventuel de tensions. «A ce jour, la zone euro reste confrontée à deux problèmes : une monnaie trop élevée par rapport au dollar et une distribution de crédits bancaires au profit des agents économiques trop faible dans les pays de la périphérie, rappelle Eric Bourguignon, directeur de la gestion taux et crédit chez Swiss Life Asset Management France. Or l’action de la BCE constitue une réponse à ces deux facteurs.» De fait, même si les effets potentiels des décisions prises le mois dernier mettront plusieurs mois avant de se manifester, la majorité des investisseurs affichent une réelle satisfaction. Une situation logique puisque «la BCE a répondu à toutes leurs attentes», signale Gilles Moec.
L’évolution des taux revue à la baisse
Dans ce contexte, aucune évolution sensible sur les marchés financiers n’est donc attendue, à court terme, par les économistes interrogés par Option Finance. En ce qui concerne les taux monétaires, la baisse du taux directeur de la BCE début...