Entre l’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, l’annonce d’un PIB allemand en récession ou encore la crise politique en Italie, les mauvaises nouvelles se sont multipliées cet été. Pour l’instant, les signaux accommodants envoyés par les banques centrales permettent aux marchés financiers de résister.
Pour bon nombre de spécialistes des marchés financiers, le mois d’août allait avoir valeur de test. Après plusieurs mois de détérioration continue d’indicateurs d’activité internationaux, en grande partie imputable à la guerre commerciale que livrent les Etats-Unis à la Chine, les prises de parole des dirigeants politiques ainsi que le flot de publications de statistiques devaient en effet apporter des éclairages sur l’état de forme de l’économie mondiale.
«Force est de constater que la photographie d’ensemble est moins bonne aujourd’hui qu’elle ne l’était un mois plus tôt», observe William de Vijlder, directeur de la recherche économique groupe de BNP Paribas. Le premier nuage noir est apparu le 1er août, lorsque Donald Trump a annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles taxes sur l’importation de produits chinois à compter du 1er septembre. Le gouvernement de Pékin a dès lors riposté en actant à son tour le relèvement de tarifs douaniers sur divers produits provenant des Etats-Unis, parmi lesquels des produits agricoles et les biens automobiles.
Une énième escalade que d’aucuns jugent préoccupante. «Même s’il conviendrait plutôt de parler de guérilla commerciale que de guerre en raison des (courtes) périodes de répit suivant les regains de tensions, cette surenchère tend à affecter les anticipations des agents économiques, notamment celles des entreprises internationales qui, de fait, investissent moins», relève Gilles Moëc, chef économiste groupe d’AXA. D’après Euler Hermes,...