En dehors du secteur pétrolier, les impacts de la baisse des prix de l’or noir restent globalement très positifs pour les entreprises françaises. Dans les transports notamment, les gains s’avèrent très importants, tant en matière de réduction des coûts que de valorisation de l’entreprise.
La chute de 30 % du cours du pétrole depuis l’été constitue une bouffée d’oxygène pour de nombreuses entreprises. Son impact positif dans les comptes n’est en effet pas négligeable. Cette baisse pourrait ainsi représenter un gain de 1,2 point de marge en moyenne pour les entreprises françaises en 2014, selon l’institut COE-Rexecode. Ce bénéfice atteindrait même près de 11 points pour les sociétés de transport, dont le carburant représente jusqu’à 25 % des dépenses ! Air France KLM a par exemple calculé qu’une baisse de 20 % du prix du baril ferait passer sa facture carburant de 8,2 milliards de dollars (pour un baril à 89 dollars) à 7,5 milliards de dollars (pour un baril à 75 dollars) en 2015, contre près de 9 milliards de dollars cette année.
Divers facteurs d’amortissement
Cependant la baisse (ou la hausse) brutale du prix du pétrole n’a pas forcément de conséquences immédiates sur les comptes des entreprises. En effet, des facteurs naturels permettent tout d’abord d’amortir partiellement une évolution subite du cours du baril. «Une baisse du prix du pétrole s’accompagne généralement du renchérissement du dollar par rapport à l’euro, constate un directeur financier du secteur aérien. Ainsi, alors que le baril a perdu 30 % en 6 mois, cette baisse n’est plus que d’environ 25 %, une fois convertie en euro. En outre, le jet fuel, qui est le carburant utilisé pour les avions, a connu une diminution moindre que le pétrole.»
Les acteurs dont la structure de coût est moins dépendante du pétrole choisissent de les...