Pour sa première réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, Christine Lagarde s’est, sans surprise, inscrite dans les pas de son prédécesseur. Pour les économistes, cela doit se traduire dans les prochains mois par une relative stabilité des taux d’intérêt et de la parité entre l’euro et le dollar.
Pour sa conférence de presse inaugurale comme président de la BCE, Mario Draghi avait marqué les esprits, fin 2011, en procédant à une baisse du taux refi, le principal taux directeur. Son successeur, Christine Lagarde, aura fait une entrée en matière moins tonitruante jeudi dernier, à l’issue de son premier Conseil des gouverneurs.
Présidente de l’institution monétaire depuis le 1er novembre, la Française s’est en effet contentée de réaffirmer «la nécessité d’une politique monétaire très accommodante pendant une période prolongée», sans pour autant faire de nouvelles annonces. «Ce statu quo était largement anticipé, après les mesures importantes décidées il y a tout juste trois mois (baisse du taux de la facilité de dépôt de - 0,40 % à - 0,50 %, relance des rachats d’actifs…), témoigne Eric Bourguignon, directeur des activités sur titres pour compte de tiers de Swiss Life Asset Managers France. Il l’était d’autant plus que les indicateurs économiques récemment publiés au sein de la zone euro ont été meilleurs que prévu.» Ainsi, l’activité du troisième trimestre (+ 0,1 % sur trois mois) en Allemagne a permis au pays d’échapper à la récession, tandis que le taux d’inflation annuel rebondissait à 1 % en novembre dans l’Union monétaire, contre 0,7 % en octobre.
Dans ce contexte, les économistes interrogés par Option Finance ne prévoient aucune évolution notable des taux de marché à court terme. «Toutes choses égales par ailleurs, l’absence d’annonce de politique monétaire jeudi...