La plupart des économies avancées comme des pays émergents devraient être confrontés à un ralentissement de leur activité en 2019, sur fond d’escalade des tensions commerciales, d’incertitudes entourant le Brexit et de doutes sur la vigueur de la croissance américaine et chinoise. De quoi peser sur les perspectives des entreprises françaises et internationales.
L’euphorie qui prévalait fin 2017 n’est plus de mise ! D’abord, l’année 2018 aura été moins soutenue qu’anticipé en raison de performances régionales plus disparates au second semestre : la croissance globale devrait finalement ressortir à 3,7 % en moyenne pour les douze derniers mois, selon l’OCDE, au lieu des 3,9 % initialement prévus. Surtout, le millésime qui s’annonce paraît plus incertain pour l’économie mondiale. Ces deux derniers mois, le FMI et l’OCDE ont tour à tour révisé leurs projections, et tablent désormais sur une croissance comprise entre 3,5 et 3,7 % en 2019, contre 3,7 et 3,9 % originellement. Dans sa dernière étude de référence publiée la semaine dernière, la Banque mondiale avance même le chiffre prudent de… 2,9 %.
«Les économies avancées s’acheminent peu à peu vers la fin d’un cycle de reprise, tandis que les émergentes subissent par ricochet ce ralentissement, indique Stéphane Colliac, économiste senior chez Euler Hermes. Pour la première fois peut-être depuis la fin de la crise de 2008 et toutes choses égales par ailleurs, aucune zone géographique n’est épargnée par la décélération actuelle.» En conséquence de quoi, estiment un certain nombre d’observateurs, les entreprises risquent de voir leurs marges de manœuvre commerciales et financières réduites un peu partout autour du globe en 2019.
En France, au terme d’une année poussive que ne dynamisera vraisemblablement pas un quatrième trimestre marqué par la crise des «gilets jaunes», la croissance...