Si les mesures non conventionnelles mises en œuvre par les grandes banques centrales ont permis, selon les économistes, de redresser l’économie mondiale, leurs effets secondaires éventuels commencent à inquiéter la communauté financière, y compris les responsables monétaires. Mais la sortie de telles politiques ne s’annonce pas simple.
Sur le seul mois de septembre, pas moins de 43 institutions monétaires dans le monde vont tenir leur meeting, parmi lesquelles la Banque d’Angleterre (le 15), la Banque nationale suisse (le 15), la Banque du Japon (le 21) et la Fed (le 21). Jeudi dernier, la Banque centrale européenne a ouvert le bal, son président Mario Draghi réaffirmant le caractère accommodant de sa politique. Un statu quo qui devrait également largement l’emporter chez ses consœurs. «La faiblesse de l’inflation américaine en juillet, de 0,8 % sur un an, ne met aucune pression sur la Fed pour relever ses taux dès septembre», indique Grégory Claeys, chez Bruegel, d’autant plus que les créations d’emploi récentes aux Etats-Unis ont été inférieures aux attentes.
Même si 60 % du consensus des spécialistes interrogés par Bloomberg tablent sur une remontée des taux en décembre prochain, soit un an après la précédente hausse, certains observateurs estiment que celle-ci pourrait être différée en fonction des réactions de marché faisant suite à l’élection présidentielle de novembre. Outre-Manche, le Brexit a conduit la Bank of England à assouplir sa politique le mois dernier avec une baisse des taux, et le renforcement du programme de rachat d’actifs ou quantitative easing (QE). Mais aucune évolution n’est attendue à court terme, le temps que les premiers impacts économiques de la probable sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne puissent être précisément mesurés. Au Japon, l’extension fin juillet par la BoJ de...