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Politique monétaire

Vers un statu quo de la BCE

Publié le 18 janvier 2019 à 17h30

Arnaud Lefebvre

Se réunissant pour la première fois de l’année ce jeudi, la BCE devrait adopter un ton très prudent dans un contexte marqué par une dégradation des indicateurs économiques européens ainsi que par des incertitudes géopolitiques toujours élevées (Brexit, guerre commerciale…). Selon les économistes et opérateurs de marché interrogés par Option Finance, cette situation devrait se traduire dans les prochaines semaines par des taux d’intérêt globalement inchangés ainsi que par une parité euro-dollar stable.

C’est une rentrée à haut risque qui se profile pour la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière tiendra ce jeudi 24 janvier son premier Conseil des gouverneurs de l’année, suivi d’une conférence de presse. Alors que l’institution monétaire a tout juste commencé à initier un (léger) durcissement de sa politique avec l’arrêt, fin décembre, des achats nets d’actifs réalisés dans le cadre de son programme d’assouplissement quantitatif (QE), ce rendez-vous intervient dans un environnement macroéconomique devenu moins porteur. «Les indicateurs récemment publiés ont été décevants, confirme Louis Boisset, économiste chez BNP Paribas. Les pays de la zone euro ont dans l’ensemble enregistré une baisse de la croissance en 2018, l’Allemagne et l’Italie affichant même au troisième trimestre une croissance négative. Quant aux PMI (indice des directeurs d’achat), qui sont des indicateurs très suivis de l’activité, ils s’inscrivent en retrait dans la plupart des secteurs, y compris celui des services qui parvenait il y a encore peu de temps à résister.» De quoi surprendre la BCE, laquelle a admis il y a quelques jours que la décélération de la croissance avait été plus prononcée qu’elle ne l’avait anticipé.

Pour autant, malgré la persistance de nombreux risques endogènes et exogènes, à l’instar des incertitudes politiques en Italie, du flou autour du Brexit (voir encadré) ou encore de la poursuite de la guerre commerciale sino-américaine, les perspectives pour 2019 ne sont pas, de...

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