Si le groupe de protection sociale délègue 80 % de la gestion de ses encours à La Banque Postale Asset Management, il travaille également avec une dizaine de sociétés de gestion. Menant depuis trois ans une politique de diversification de son portefeuille, Malakoff Médéric devrait encore accentuer cette démarche cette année sans pour autant revoir complètement son allocation d’actifs stratégique.
Quel bilan pouvez-vous effectuer des travaux de la direction des investissements de Malakoff Médéric en 2016 ?
L’an passé, Malakoff Médéric a instauré un nouveau cadre pour sa politique d’investissement. Avec 22 milliards d’euros d’encours sous gestion, le groupe rassemble une dizaine d’institutions qui font des métiers différents (retraite, prévoyance, mutuelle santé…). Pour mieux contrôler notre prise de risque sur les marchés comme le prévoit la directive Solvabilité 2, nous ne pouvions plus appliquer un raisonnement groupe pour notre allocation stratégique d’actifs puisque nous devions affiner notre démarche institution par institution. Ce travail, qui a été finalisé l’an passé, nous permet d’être beaucoup plus précis puisque nous définissons un cadre d’appétit au risque pour chacune de nos institutions en fonction de leurs contraintes de passif, de leur activité, de leur contribution au résultat financier du groupe. De plus, nous ne pouvons plus sélectionner des placements en optimisant seulement un couple rendement-risque pour répondre à nos contraintes de passif. Il nous faut aussi prendre en compte le facteur consommation de fonds propres par classe d’actifs dans le cadre de Solvabilité 2.
L’entrée en vigueur de cette réglementation le 1er janvier 2016 a aussi été l’occasion de revoir notre cadre d’investissement qui reposait sur un empilement successif de règles qui n’étaient plus tellement lisibles aujourd’hui. Par exemple, nos limites d’investissements en termes de zones géographiques ou encore de véhicules autorisés étaient très différentes pour les trois segments de la...