Si l’épargne salariale poursuit sa progression, l’épargne retraite collective rencontre un succès retentissant avec une progression à deux chiffres des encours. Pour optimiser les revenus perçus à la retraite, la gestion pilotée s’appuie sur des grilles d’investissement précises. Toutefois, les gérants, grâce à la sélection, peuvent faire la différence. Les écarts en termes de performance s’avèrent ainsi conséquents.
Points clés
. Les encours en épargne salariale ont atteint la barre symbolique des 200 milliards d’euros, selon l’AFG.
. La gestion pilotée progresse en épargne retraite et affiche des performances moyennes positives sur le long terme quel que soit le profil.
. La dispersion dans les performances entre les offres est conséquente.
200 milliards d’euros ! C’est la somme accumulée fin 2024 dans les fonds d’épargne salariale et de retraite collective. Ce montant symbolique obtenu grâce à une croissance des encours de 6,5 % sur un an se répartit selon la dernière enquête de l’AFG (Association française de la gestion financière) publiée le 21 mars entre 166 milliards d’euros dans les PEE (plan d’épargne entreprise) qui correspondent à une épargne de moyen/long terme et 34 milliards d’euros dans les PER (plan d’épargne retraite) collectif. « Un cap a été atteint en matière d’épargne salariale et de retraite collective, se félicite Laure Delahousse, directrice générale de l’AFG. Nous constatons une belle dynamique en matière d’épargne salariale avec une progression des encours de 6,5 % sur un an et une croissance de l’épargne retraite collective avec une hausse des encours de près de 15 % sur la période et un nombre toujours plus important de salariés qui en bénéficient. » Cette croissance est notamment liée aux évolutions réglementaires qui ont encouragé ces dispositifs en revenant notamment sur les hausses en matière de fiscalité et en les simplifiant. La loi Pacte entrée en vigueur en 2019 a en effet conduit à une harmonisation entre les différents produits d’épargne retraite et a entériné une baisse du forfait social. Plus récemment, la loi sur le partage de la valeur (n° 2023-1107 du 29 novembre 2023) a ouvert l’obligation – à compter du 1er janvier 2025 – aux entreprises comprenant entre 11 et 49 salariés de mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur (intéressement, participation, abondement ou prime de partage de la valeur) si elles sont profitables.