Malgré la hausse des marchés actions et la bonne résistance des économies des pays développés qui ont surpris les gérants depuis le début de l’année, ces derniers abordent la seconde partie de l’année avec la même prudence qu’en janvier. Ils sont généralement sous-investis sur les actions des pays développés et sur le crédit le moins bien noté, privilégiant le monétaire et la dette notée investment grade. En revanche, ils sont davantage confiants sur les perspectives dans les émergents, en particulier en Asie.
Début janvier, la plupart des gérants étaient sous-pondérés sur les actifs à risque. Le sondage réalisé par le magazine Option Finance auprès d’un échantillon d’une quarantaine de sociétés de gestion, des indépendants, des filiales de compagnies d’assurances et de banques et d’acteurs étrangers présents sur le sol français, montrait une très grande prudence de l’ensemble de l’industrie. Après une année 2022 particulièrement difficile avec des corrections massives à la fois sur les actions et les obligations, l’heure était à un désengagement des actifs à risque. Du côté du scénario macro-économique, si tous les gérants pointaient une grande incertitude liée à la fois au risque géopolitique et à la trajectoire de l’inflation, ils envisageaient généralement la survenue d’une récession dès la première partie de l’année, même si celle-ci ne devait être que limitée. Ils ont ainsi été tous surpris par l’envolée des marchés actions depuis le début de l’année et par la bonne résistance des économies développées. Sur le premier semestre, les actions de la zone euro, à travers l’indice Eurostoxx 50, ont délivré une performance de près de 15 % ! L’indice Dow Jones, reflétant les valeurs industrielles américaines, affichait quant à lui une progression de près de 4 % sur la période et l’indice Nasdaq, spécialisé sur les valeurs technologiques, une progression de plus de 30 % !
De même, malgré les politiques de resserrement monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) prévoit une...