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Yoana Koleva, gérante obligataire, et Joseph Graham, investment strategist, Lord Abbett

L’anomalie de marché sur le crédit à duration courte génère un rendement-risque attractif

Publié le 6 décembre 2019 à 14h43    Mis à jour le 11 décembre 2019 à 16h20

Communiqué

Lord Abbett, gestionnaire américain indépendant avec près de 200 milliards de dollars1 d’encours majoritairement investis sur l’obligataire, considère que les émissions crédit courtes offrent structurellement des profils rendement/risque intéressants. Explications de Yoana Koleva (à gauche), gérante obligataire, et Joseph Graham (à droite), investment strategist chez Lord Abbett.

Vous évoquez une anomalie structurelle sur la partie courte du crédit américain. Pouvez-vous nous expliquer ?

Effectivement, sur longue période, nous constatons que les titres de crédit à court terme affichent, quelle que soit leur qualité et alors même qu’ils sont proches de l’échéance, des rendements corrigés du risque supérieurs à ceux des titres d’Etat d’échéance comparable mais aussi des titres de crédit à long terme de qualité comparable. Nous croyons que cette inefficience de marché tient à un biais comportemental des investisseurs qui négligent les émissions corporate bientôt à échéance. Et pourtant, elles procurent encore quelques points de base qui, additionnés, peuvent générer un rendement non négligeable.

Ces émissions ne sont-elles pas négligées car trop risquées ?

Bien au contraire ! Etant proches de l’échéance, elles présentent, si bien sélectionnées, une bonne visibilité sur les flux de trésorerie des émetteurs, un risque de défaut très faible mais aussi une moindre volatilité.

Ces opportunités sont-elles présentes sur tous les segments du crédit ?

Oui absolument ! Bien sûr, les opportunités sont très nombreuses sur le segment très profond de l’«investment grade», mais nous pensons qu’une approche multisectorielle permet d’exploiter l’anomalie de marché de manière optimale car elle se retrouve sur tous les segments du crédit court terme comme le high yield, les ABS, les CMBS ou les bank loans, qui sont en outre souvent peu corrélés entre eux.

D’après vous, quels sont les moyens nécessaires pour exploiter ce gisement ?

Nous pensons qu’il faut des moyens importants : de la recherche spécialisée, des traders et des outils quantitatifs. Le nombre d’émissions est très élevé et nécessite de nombreux analystes pour s’assurer de leur bonne couverture. Les traders jouent un rôle...

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