En dépit des incertitudes économiques, les capital-investisseurs ont largement la capacité de continuer à financer les entreprises non cotées dans les mois qui viennent. Mais ils doivent surtout relever le défi de l’accompagnement de leurs participations, afin de les aider à passer outre les difficultés du moment.
« Winter is coming. » Après l’embellie de 2021, nul n’est dupe quant aux perspectives économiques de cette fin d’année. Pourtant, du côté des capital-investisseurs actifs en France, l’heure n’est ni aux grandes déconvenues ni à la sinistrose, en cette rentrée. En dépit de premiers signaux de ralentissement qui l’affectent – et qu’il convient évidemment de prendre très au sérieux –, la sphère tricolore du private equity pourrait même conserver un rythme d’activité qui la distinguerait des autres classes d’actifs au cours des prochains mois.
Portés par un climat des affaires enthousiaste, l’an passé, les fonds de capital-investissement ont en effet fait feu de tout bois et nourri une belle dynamique jusqu’à l’été dernier. Non seulement en enchaînant les levées de fonds, à l’heure où les perspectives de rendement de la Bourse jouaient la valse-hésitation et que les investisseurs institutionnels étaient en quête de placements attractifs, mais aussi en continuant à investir substantiellement dans les entreprises non cotées, souvent par le biais de multiples d’acquisition supérieurs à ce que les « corporates » pouvaient se permettre de mettre sur la table. De quoi continuer à jouer un rôle de premier plan, en somme, après avoir déjà enregistré au compteur 24,5 milliards d’euros levés et 27,1 milliards investis, lors d’un millésime 2021 à noter dans les annales.
Plus de 300 milliards d’actifs sous gestion
« Avant même d’établir les premières statistiques pour 2022, nous avons pu percevoir que le premier semestre s’est inscrit...